Merci de ne pas utiliser ce texte pour l’élaboration de programmes de salles et de concert.

Le baryton belge Romain Dayez naît à Bruxelles en mars 1989. Né dans une famille de peintres et collectionneurs, il a la chance de découvrir l’Art par le biais de la peinture. Avant de se professionnaliser dans le chant, il s’essaye à diverses formes d’expression musicale (cornemuse, piano, clarinette), théâtrale, mais également plastique en réalisant plusieurs expositions. Conscient que le touche-à-tout l’empêche d’atteindre une excellence nécessaire à chacune de ces expressions artistiques, il décide de se concentrer sur le chant et la scène, tout en continuant de porter un intérêt accru à la peinture dans sa vie privée, se formant notamment en restauration d’oeuvres d’art.

Romain Dayez obtient une double licence et un master en chant lyrique au Conservatoire Royal de Bruxelles dans la classe de Marcel Vanaud, puis au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris dans celle d’Alain Buet. Pour répondre à un désir de créer qui ne va pas nécessairement de pair avec le métier d’interprète, le chanteur s’oriente spontanément vers des nouvelles formes, des oeuvres ou styles peu référencés ou des adaptations, parfois taillées sur mesure, lui offrant une marge de manoeuvre assez large dans l’interprétation – et parfois même dans la vocalité à proprement parler -, tels la musique médiévale, baroque, le cabaret, l’opérette ou l’opéra contemporain. Concernant l’incarnation des rôles, il enfile la tenue des rois, des séducteurs, des salauds, mais principalement celle des clowns qu’il incarne avec naturel. Passionné par le monde animal qu’il connait bien par son passé et son intérêt pour la taxidermie, il s’intéresse à l’éthologie et y voit un foyer inépuisable d’idées pour nourrir son jeu et enrichir sa corporalité ; son mémoire au CNSM a pour sujet L’animalité en scène – enjeux, applications et finalités de l’emprunt animal dans les arts de la scène.

OPÉRA
Fort d’une cinquantaine de rôles, Romain Dayez a peu à peu fait sa spécialité des rôles de caractère, comiques et exigeants sur le plan théâtral. On a pu l’entendre dans une cinquantaine de rôles (cfr. répertoire) à Angers Nantes Opéra, Atelier Lyrique de Tourcoing, Opéra Grand Avignon, Clermont Auvergne Opéra, Opéra de Tours, Opéra National de Bordeaux, Opéra de Montpellier, Reims, Massy, Compiègne, Teatro Massimo de Palerme, Philharmonie de Paris et du Luxembourg… Il chante sous la baguette de chefs tels que Hervé Niquet, David Reiland, Marc Minkowski, Dominique Visse, Samuel Jean, Pierre Dumoussaud, Michel Piquemal, Paul Daniel, Arie Van Beek et dans des mises en scène de Florient Siaud, Laurent Pelly, Pascal Neyron, prochainement Valérie Lesort. Le travail avec des artisans de l’humour et de la fantaisie, comme Patrice Thibaud et Corinne et Gilles Benizio (Shirley & Dino), le marque durablement.

MUSIQUE CONTEMPORAINE
Voyant la défense du répertoire contemporain comme une militance essentielle, il participe à une trentaine de créations mondiales et défend prioritairement la musique contemporaine dès qu’il en a l’opportunité (Kaija Saariaho, Philippe Boesmans, John Rutter, Guillaume Connesson, Laurent Durupt, Othman Louati, Graciane Finzi, Sophie Lacaze, Michel Lysight) avec des chefs tels que Jean-Philippe Wurtz, Bruno Mantovani, Clément Mao-Takacs, Tito Ceccherini, Catherine Simonpietri ou Jean-Paul Dessy, et des compagnies comme Miroirs étendus, Musiques Nouvelles, La Chambre aux Échos, Secession Orchestra, l’Ensemble Links et l’Ensemble Orchestral Contemporain.

OPÉRETTE, CABARET & CHANSON
Spécialisé dans le répertoire français léger et les chants de diseur, il est invité partout en France pour défendre ce répertoire (Palais des Congrès de Paris, Théâtre du Châtelet, Théâtre de l’Athénée, Bal Blomet, Théâtre Marigny, Ritz, Studio Ermitage, Théâtre de la Ville de Paris). Il doit cet intérêt à des artistes et compagnies marquantes avec lesquelles il travaille à de nombreuses reprises : Les Frivolités Parisiennes, Les Brigands, Hélène Delavault, Tatiana Probst, Cyrille Lehn. Dans l’optique d’enfoncer le clou, il crée son premier « one man show chanté », Le Flagrant des Lits, dédié aux chanteurs de charme des années 30 à 60.

MUSIQUE ANCIENNE, BAROQUE OU SACRÉE
En musique ancienne, il participe à une centaine de productions d’oratorio et chante avec Le Concerto Soave, Le Banquet Célestee, Le Concert Spirituel, l’Ensemble Clément Janequin, Les Saqueboutiers de Toulouse, Les Musiciens du Louvre, Ausonia, Doulce Mémoire, l’Ensemble Près de votre oreille, aux Festivals de Brême, la Chaise-Dieu, Sablé, Vézelay, Hardelot, Utrecht, Ambronay, Hardelot, dans des lieux d’exception comme Notre-Dame de Paris, Saint-Eustache, la Cathédrale de Bruxelles et La Madeleine dont il est l’invité régulier.

RÉCITALS
Le soliste s’intéresse à la musique de chambre et a parfois eu l’opportunité de chanter avec les plus grands pianistes français, Jeff Cohen, Denis Pascal, David Kadouch, ou organistes comme Jean Guillou et Xavier Deprez. Il donne des récitals au Petit Palais, aux Invalides, à la Salle Gaveau, et pour les Festivals de Radio France, de Musiq3, de Flandres, de Wallonie, de Rocamadour, Albi, Saint-Céré, Avignon ou Deauville, régulièrement en duo avec le jeune pianiste Paul Beynet.

CROSSOVER
ll donne des performances en soliste à l’Opéra de Paris, à la Biennale d Venise, au Silencio, au Pamela Club, au Palais de Tokyo, à la Cité de la Musique ou au Louvre et participe à divers projets originaux, avec les rappeurs Gaël Faye et Edgar Sekloka, la chanteuse iranienne Sara Hamidi, les chanteuses Noëmi Waysfeld, Kyrie Kristmanson, Mélanie De Biasio, l’Orchestre National de Jazz, les plasticiens Tal Isaac Hadad, Xavier Veilhan etc.

LE RAPT INVISIBLE
Depuis 2012, il est directeur artistique d’un projet créé avec sa mère artiste, Le Rapt Invisible, collectif exclusivement dédié à des relectures du sacré. Mêlant régulièrement chants ancestraux et électroniques il a signé huit créations dont quatre ballets. Le dernier en date, Ad Lucem, en duo avec le violoncelliste Jean-Paul Dessy, a fait l’objet d’un enregistrement discographique au Label Cypres et dépasse le million d’écoutes sur Spotify.

Il est invité de la 27ème cérémonie des Victoires de la Musique Classique à l’Arsenal de Metz, de la Nuit de la Voix de la Fondation Orange aux Folies Bergères, ainsi que du Concert de Nouvel an 2021 du Théâtre du Châtelet. Il est artiste résident du Théâtre Impérial de Compiègne depuis septembre 2019. Il est représenté par Marine Pierrot Detry et Yann Ollivier.

Peu importe où sa vie artistique doit le mener, il tient par dessus tout à garder un liberté de choix absolue et sa curiosité insatiable. Le maintien d’une technique vocale qui lui est propre lui offre, pour le moment, de ne s’astreindre à aucun choix de répertoire et de pouvoir continuer son cheminement éclectique. « Ce naturel passionné et inventif, ainsi que ce tempérament critique, attachant et sensible, en font un artiste original et atypique, acteur de la vie artistique de son temps.«